jeudi 1 mai 2014

Les cinq martyrs de Chicago

Les cinq martyrs de Chicago

Grève à McCormick (Chicago) 3 mai 1886

Tableau de F. Costantini

Tableau de F. Costantini: Grève à McCormick

On notera que les visages des 4 policiers sont ceux de 4 Présidents des Etats-Unis.[1]
La brutalité de la répression policière dans la grève ouvrière de l’entreprise McCormick va provoquer un rassemblement de protestation, organisé par les anarchistes à Chicago. Cette manifestation pacifique est interrompue par la police, mais une bombe d’origine inconnue éclate au milieu de ce rassemblement et les policiers en panique vont se tirer les uns sur les autres et sur la foule.
Les morts et blessés au cours de cet événement seront l’occasion d’une dure répression: des anarchistes seront condamnés à mort, en dépit de leur innocence manifeste. Haymarket sera ainsi à l’origine de la célébration du premier mai, partout dans le monde, sauf aux Etats-Unis.

Aux origines du 1er mai

Les Cinq martyrs de Chicago par Rudolf Rocker

Quels hommes et quels événements furent tragiquement à l’origine du choix de cette date comme journée internationale de revendications.
La date du premier mai 1886 avait en effet été choisie quelque temps plus tôt par les deux grandes organisations ouvrières américaines, l’IWPA [2], et l’AFL [3], pour un gigantesque mouvement de grèves sur le plan national si d’ici-là ces deux organisations n’avaient pu obtenir la journée de huit heures pour laquelle elles se battaient depuis longtemps déjà.
C’est à Chicago où le gros patronat local s’était acquis une forte réputation de dureté que le drame allait éclater. S’il ne se passa rien ce premier mai 1886 à Chicago, six ouvriers grévistes étaient dès le lendemain abattus par la police. Ce fut au meeting de protestation qui eut lieu le soir même qu’un agent provocateur jeta une bombe parmi l’assistance. Cet événement servit de prétexte à l’une des plus féroces répressions dont le mouvement ouvrier fut la victime.
Pour bien faire les choses, la justice s’abattit sur les militants les plus en vue. Parsons, Spies, Fielden, Schwab, Engel, Fischer, Lingg et Neebe furent inculpés de conspiration et de meurtre.
Cinq de ces militants, tous anarchistes, furent condamnés à mort.
Lingg n’ira pas jusqu’à la potence, il se suicidera dans sa cellule. Les quatre autres seront pendus le 11 novembre 1887.
Voici quels furent ces "martyrs de Chicago" qui se battirent et moururent pour autre chose que de beaux bulletins de paye ou des brins de muguet.
Le Monde Libertaire, Mai 1976, n° 222
Trad. de Solidaridad Obrera par Carmen

Louis Lingg

Le confectionneur (mais non poseur) de bombes de dynamite, Louis Lingg, naquit le 9 septembre 1864 à Mannheim (Baden) en Allemagne.
De parents pauvres, il connut très vite les désagréments de la misère.
À treize ans, un événement le marqua profondément. Ça se passait en hiver. Son père qui travaillait pour un négociant en bois, était occupé dans la scierie de la localité. Une poutre roula sur la glace du Rhin. Le père essaya de la retirer mais la glace se rompit et il resta immergé. Il fut sauvé mais le froid lui causa une maladie dont il ne se remit jamais. Son exploiteur fit ses calculs, commença par réduire son salaire et, dans un deuxième temps, prétextant de mauvaises affaires, le limogea.
Louis Lingg devint menuisier et fit son apprentissage dans la Wanderschaft. Il voyagea dans le sud de l'Allemagne et en Suisse. À Berne, il se mit en rapport avec des anarchistes.
À cette époque, le mouvement anarchiste était à son apogée en Suisse. La propagande par le fait, les attentats contre la police de Vienne battaient également leur plein ainsi que les sombres affaires de Merstallinger, Eisert, Lettinger, etc., où Kammerer et Stellmacher furent pendus.
La Suisse était le centre des complots et il est probable que le jeune Lingg qui n'avait pas encore vingt ans fut attiré par tout cela. Le fait est que Lingg connut Kammerer. Les mesures prises par le Conseil fédéral suisse contre les anarchistes étrangers et le désir d'échapper au service militaire firent que Lingg émigra aux États-Unis.
Il arriva à Chicago en 1885 et tout de suite adhéra au mouvement anarchiste. Il y avait dix mois qu'il était là lorsque se déroulèrent les faits du Haymarket. Durant le procès on apprécia vivement son valeureux comportement. Le 16 mars 1888, Freiheit (journal anarchiste qui paraissait en langue allemande simultanément en Amérique et en Allemagne, fondé et animé par Johan Most) publiait quelques pensées de Lingg qu'il rédigea en prison. Les voici:
Qu'est-ce que l'anarchie ? Une existence humaine digne, durant toute notre vie car elle garantit à tous la parfaite liberté individuelle par laquelle les besoins de l'homme sont satisfaits dans la répartition équitable des productions de la communauté.
La société libre anarchiste trouve ses limites dans celles de la terre. L'anarchie consiste à garantir la plus grande part de bonheur pour tous. Cet objectif s'obtiendra par l'extirpation totale de la domination. Cette domination est personnifiée par les exploiteurs et les tyrans.
Après l'abolition de la domination, les travailleurs s'organiseront en accord avec leurs capacités et leurs besoins.
La centralisation, c'est-à-dire la soumission des divers groupes de production et de consommation sous le contrôle d'un groupe composé d'individus dominateurs ou d'une majorité de gens autoritaires, n'est pas recommandable car elle établirait une nouvelle domination et rendrait illusoires les objectifs évidents de la société libre et anarchiste.

George Engel

Engel communiqua sa biographie de la façon suivante:
Je suis né le 15 avril 1836 à Kassel (Allemagne). Mon père était un pauvre maçon. Il mourut alors que j’avais huit ans. À onze ans, ma mère me quitta aussi, morte du choléra. Mes frères furent expédiés à l’hospice et moi je fus confié à une famille pauvre pour 25 marks de pension. Ces gens-là me faisaient crever de faim et souvent je devais aller mendier un bout de pain auprès des voisins.
À quatorze ans, on me laissa libre. Je cherchai un cordonnier qui me prenne comme apprenti, mais on ne voulut pas de moi parce que j’étais tout en guenilles. Je fis la route jusqu’à Francfort à pied et là je fus embauché. En 1856, je me décidai à pratiquer la "Wanderschaft" (pérégrination professionnelle très fréquente en Allemagne, qui regroupait tous les ouvriers manuels errant à travers le pays), et c’est comme ça que j’ai vu du pays, Mainz, Cologne, Bremen, Hambourg, Schleswig, Vienne, Budapest et Rome. Revenu à Schleswig en 1864, je m’incorporai dans une compagnie pour combattre le Danemark. Après la dissolution des "corps francs", je retournai en Prusse et en Autriche pour pratiquer de nouveau la Wanderschaft.
Après de nombreux autres voyages, je décidai de me fixer à Mecklenburg et je me mariai. Après une faillite, j’émigrai en Angleterre où je trouvai une occupation à Winsford. Je suis resté là un an, après quoi je suis parti aux Amériques.
À Philadelphie, j’ai attrapé une maladie de la vue et j’ai dû me faire hospitaliser. En 1874, je vins à Chicago et pris une affaire de tabac alors que j’étais presque aveugle. Les écrits de Conzett m’amenèrent au socialisme. Je devins membre actif de la Lehr-und-Wehrverein et pris part au mouvement politique du Parti ouvrier socialiste.
Lorsque nous fûmes trompés par les politiciens de Chicago durant les élections, je me suis tourné vers la social-démocratie radicale puis vers l’anarchisme.

Adolph Fischer

"Je suis typographe de métier et j’ai 25 ans. Je suis né à Bremen, Allemagne. À 15 ans, je vins aux Amériques. À Little Rock (Arkansas) où mon frère Wilhelm (Guillermo) publiait "Arkansas Staats Zeitung" (Gazette de la cité d’Arkansas), j’appris donc le métier de typo. Après j’ai travaillé à "La Voix du Peuple de l’Est", à Saint-Louis et depuis 1889, je suis membre de l’Union des typographes.
J’ai appris de très bonne heure les principes du socialisme... En 1881, je me suis marié et j’ai déménagé à Nashville (Tennessee). Quelques mois après, on est reparti à Cincinnati et c’est là que j’ai adhéré au Parti ouvrier socialiste. J’ai travaillé un petit moment à "La Presse Libre" de Cincinnati, et à "L’Ami du Peuple", et très vite je me suis vu refuser partout à cause de mes activités.
Après bien des ennuis financiers, nous débarquâmes à Chicago, ma famille et moi. J’ai tout d’abord travaillé à "La Presse Libre de Chicago", puis à "Arbeiterzeitung", où je devins chef typo".
Au sujet de sa participation dans la prétendue conspiration qui devait avoir inspiré les faits de Haymarket, Fischer déclara devant le tribunal:
"Dans l’affaire de la bombe de Haymarket, je suis aussi innocent que le ministre Grinnel. Je ne nie pas que j’ai été de ceux qui ont organisé le meeting, mais le meeting n’avait pas pour objectif l’application de la violence et la perpétration de crimes.
Le meeting avait été organisé pour protester contre la violence et les crimes exercés par la police quelques jours auparavant aux usines Mac Cormick... Je ne nie pas non plus que dans le tract invitant le public on pouvait lire: "Travailleurs, venez armés !" et nous avions raison de dire cela aux ouvriers car nous ne voulions pas qu’ils soient fusillés au cours du meeting comme cela s’est produit dans d’autres occasions.
Lorsque les tracts furent imprimés et que Spies en lut un, il me dit: "Fischer, si on diffuse ces tracts, je ne parle pas". On ne diffusa donc pas ces tracts et Spies parla. C’est tout ce que j’ai à voir avec la réunion.
Le verdict prononcé contre moi n’est pas destiné à punir un assassinat mais l’anarchisme. J’ai la conviction d’avoir été condamné à mort parce que je suis anarchiste et non pour être délinquant.
Je n’ai jamais commis un crime, mais je connais quelqu’un qui est en passe de devenir un criminel, celui qui m’a accusé et fourni des témoins, le financier Grinnel.
Cependant si les classes dirigeantes croient se débarrasser des anarchistes et de l’anarchisme, ils se trompent lourdement, car pour les anarchistes les principes sont plus importants que la vie. Un anarchiste est toujours prêt à mourir pour ses idées, mais dans cette affaire je suis faussement accusé. Je suis condamné pour être anarchiste et c’est tout ce que j’ai à dire."

Albert R Parsons

Parsons raconta sa vie à un reporter alors qu’il était à la prison de Cook Country. Celui-ci la livra à la publicité comme suit:
Je suis né le 20 juin 1848, à Montgomery (Alabama), États-Unis. Mes ancêtres quittèrent l’Angleterre pour les Amériques en 1632 et s’installèrent dans les environs de Narranganset- Bay. C’étaient des puritains. Mon père était natif du Maine et ma mère du New Jersey. J’avais 5 ans lorsque mourut ma mère et je fus envoyé au Texas avec un frère marié.
De là, nous allâmes à Johnson Country, où nous restâmes 2 ans. Après quoi on alla voir du côté de Hill Country; puis on me refila à une soeur mariée avec qui je repartis au Texas, à Waco. En 1859 je fus embauché comme apprenti typographe dans l’imprimerie du "Galveston Daily News" (quotidien de Galveston), où je suis resté 7 ans.
Quand la guerre éclata en 1861 contre le Sud, je m’engageai dans une compagnie de volontaires appelée "Lone Star Rifles".
Mes premières expériences en tant que soldat se déroulèrent au cours d’un voyage que je fis à bord d’un bateau de passagers, le "Morgan", transformé en bateau de guerre pour arrêter le bateau fédéral "Star of the West". Après une semaine passée dans le golfe de Mexico, nous arrivâmes à Corpus Christi, où nous trouvâmes l’armée du général Smigg qui avait fait évacuer les forts des frontières du Texas. Nous revînmes à Galveston où ma compagnie fit de longues marches sur terre pour se retrouver avec l’armée du général Lee, en Virginie.
Comme j’étais trop jeune pour supporter la fatigue, on m’abandonna en chemin. Quelques mois après, j’arrivai du côté de Sabine où je m’engageai dans une compagnie d’artilleurs; j’y restai un an à peu près, jusqu’à ce que nous fussions tous réformés par la loi de conscription. J’ai fini la guerre vers 1865 dans la brigade du général Parsons...
Après toutes ces pérégrinations je suis revenu à Waco où j’ai été pendant six mois à l’école, à la suite de quoi je suis devenu professeur ! Tout de suite après, j’ai fondé un journal intitulé "The Spectator" (le Spectateur). Je l’ai rédigé et publié dans le seul but de voir la reconstruction du Sud par le Nord. C’est avec ces idées-là que j’ai adhéré au Parti républicain, qui, à cette époque, défendait la race noire contre l’esclavage. Me mêler de la défense des noirs ne m’a apporté que des ennuis de la part de mes parents et amis. Les négriers étaient si furieux contre moi, que j’ai été plusieurs fois menacé de mort; j’ai même reçu un coup de matraque d’un banquier parce que j’avais déclaré en sa présence que jamais je ne cesserais de défendre les droits de mes frères de couleur.
Je fis une série de discours déclarés incendiaires par les esclavagistes. En 1871, je fus élu lecteur du Sénat de l’État du Texas. Le gouverneur en profita pour me nommer également colonel de la milice. En tant que tel, j’ai rendu bien des services pour le remplissage des urnes en protégeant les pauvres noirs dans leurs droits civils qui étaient poursuivis et assassinés par les membres du Klux.
En 1873, je vins à Chicago. J’adhérai aussitôt à l’Union des typographes et j’en suis encore membre. Mon premier emploi de typographe je l’ai eu à l’"Inter-Ocean" et trois ans après je travaillai pour le Chicago Times.
En 1875 je m’affiliai au Parti ouvrier socialiste, et l’année suivante à l’Ordre des chevaliers du travail, dont je suis encore membre.
La même année, les socialistes me nommèrent candidat au Conseil et en 77, je fus viré du "Times" pour avoir participé à la grande grève des typographes au mois de juillet. L’avalanche d’élections continua ainsi; en décembre 77, je fus élu délégué au Congrès du Parti ouvrier socialiste des États-Unis, célébré à Newark (New Jersey).
De retour à Chicago, je fus deux fois délégué au Congrès par les camarades de Country Clerk, deux fois conseiller. En 1879, la section de Chicago me nomma délégué au Congrès du Parti ouvrier socialiste à Alleghany City, et, en 1880, j’abandonnai le parti pour retrouver les socialistes révolutionnaires dont je fus encore le délégué à leur Congrès. Je fus aussi délégué au Congrès de Pittsburg où fut organisée l’AIT, dont je suis encore membre.
Comme orateur et propagandiste, j’ai traversé seize États de notre pays et pendant ces onze dernières années j’ai parlé à plus de mille meetings sur les divers thèmes du socialisme.
Je suis père de famille et j’ai deux enfants, un garçon de huit ans et une fille de six."
Depuis 1884, Parsons était rédacteur de Alarm, journal fondé à Chicago par les internationalistes, interdit après l’affaire de Haymarket ("le marché de Hay") par la police.
En 1872, il s’était installé à Austin avec sa compagne qu’il avait connue toute petite alors qu’elle était esclave de ses parents. Durant toute sa vie, sa compagne fut une propagandiste de l’anarchisme.

August Spies

Spies naquit le 10 décembre 1865 à Friedewalde (Hesse-Kassel), en Allemagne. Son père était employé forestier à Kurbesse... Élevé par les maîtres de la maison, il fut envoyé plus tard à Kassel où il entra à Polytechnique afin de préparer sa profession forestière... À 16 ans il était déjà géomètre et à 17 libre penseur... Passionné par les études, mais aussi par la lecture, il dévorait les classiques allemands, Feuerbach, Kant, Molleschott, etc.
Il étudiait depuis un an à Kassel quand son père mourut et il dut interrompre ses études... C’est alors que Spies décida d’émigrer en Amérique où vivaient des parents de sa mère très aisés. En 1872 il débarqua à New York. Sur le conseil d’un oncle, qui habitait cette ville, il se mit à apprendre le métier de tapissier. À cette époque-là il était encore fervent admirateur de Bismarck et de l’empereur allemand. Du socialisme, il ne savait strictement rien. À peine avait-il lu çà et là quelques lignes sur la Commune de Paris et il croyait que les socialistes et les communistes ne voulaient que détruire toute propriété. Spies considérait cela comme une monstrueuse absurdité.
Après avoir appris son métier, il décida d’aller explorer l’Ouest, mais comme il ne trouva sur place aucun emploi dans sa branche, il se lança dans le commerce et géra une librairie.
En 1877, il adhéra au mouvement ouvrier, après avoir lu une partie de la littérature socialiste. Membre de la section de Chicago du Parti ouvrier socialiste, il fut extrêmement actif durant la période électorale de 1878, quand le Dr Smith fut présenté comme candidat à l’intendance par les socialistes. Lui-même fut désigné de 1879 à 1881 pour la législation et autres fonctions politiques. En 1880, il avait accepté le poste d’administrateur de l’Arbeiterzeitung (Le Quotidien du travailleur), qui était au bord de la faillite. Par son travail et ses capacités il ramena le journal à la prospérité. La rédaction s’intéressait encore à l’agitation politique, mais lorsque s’effectua la scission entre la section socialiste et la tendance social-révolutionnaire, orientée par Most, la rédaction suivit Spies.
Au Congrès des socialistes en 1882, à Pittsburg, Spies défendit la propagande social- révolutionnaire, déclarant que les travailleurs n’obtiendraient jamais leurs droits par la voie des urnes et des suffrages. Dès cette époque-là il se considéra anarchiste et se mit à étudier Proudhon et Bakounine.
"En aucun cas je ne suis partisan des courtes révoltes qui sont dues aux conditions actuelles"
dit-il en 1886, à l’époque de son procès, lors d’une entrevue en prison...
Dans son autobiographie, publiée par Nina Van Zandt, on peut lire:
"Ma philosophie a toujours été que le but de la vie soit seulement l’épanouissement de l’individu et l’application rationnelle de ce principe est la véritable moralité. Le socialisme peut être défini comme une science, comme une forme déterminée d’organisation sociale, tandis que l’anarchisme (la négation de l’autorité imposée) est le fil qui anime toutes les époques de l’évolution sociale et humaine;c’est la lutte pour la souveraineté de l’individu. Bien que dans le concept général je sois anarchiste, je suis aussi pratiquement et spécifiquement socialiste".
Voici une autre pensée de Spies:
"Non, je n’exige pas la terre entière, je veux que tous soient en possession de la terre. Y a-t-il là quelque chose de ridicule ?"
L’anarchisme enseigne que dans une forme sociale collectiviste, dans une égalité économique et une indépendance individuelle, l’État, – le père politique,– doit être débarrassé comme un tas d’ordures et la barbarie avec. L’anarchisme ne signifie pas avalanche de sang, d’incendies, de vols. Ces monstruosités, au contraire, sont les propres caractéristiques du capitalisme. Anarchie signifie paix pour tous. L’anarchisme et le socialisme signifient la réorganisation de la société sur des bases scientifiques et l’abolition des causes qui produisent les vices et les crimes.
Le capitalisme apporte d’abord les maladies et après fait semblant de les guérir avec la violence.
Notes:
[1] Les illustrations originales de cette page du site sont de Richard Bonfils.
[2] International Working People's Association - Association internationale des travailleurs, de tendance social-révolutionnaire
[3] American Federation of Labor - Fédération américaine du travail, syndicat apolitique.
Sources: RA Forum

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