mercredi 24 avril 2013

L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.

L'eau n'est pas un bien marchand comme les autres.
L'eau c'est la vie, quiconque ôte l'eau à un être vivant, lui ôte la vie.

Véolia est un meurtrier

Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s'appelle Marc, il a 48 ans. Qu'a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d'eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d'admettre qu'il s'agisse d'êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d'eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C'est donc l'argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n'ont plus d'argent doivent se passer d'eau. Mais ce n'est pas possible. C'est ce que s'est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d'eau où payer. Comment payer ? Ce n'est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça »,  etc. Par exemple la personne qui n'a pas d'argent pour payer l'eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n'importe quoi d'autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s'en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l'argent viennent d'une activité inhumaine ou illégale du client. D'ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.
Quelqu'un sans eau, pour Veolia, c'est juste un mauvais payeur qui n'a que ce qu'il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l'agresser sans risque. Couic, plus d'eau. Paye ou crève, c'est ton problème. Un point c'est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l'eau à quelqu'un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n'est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n'aime pas les mauvais payeurs. Mais il n'arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d'inhumanité. L'inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l'humanité de l'autre nie la sienne. L'inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d'être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d'autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d'eau. Priver quelqu'un d'eau c'est décider qu'il peut s'en passer. Or il ne peut s'en passer. Priver d'eau quelqu'un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l'épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. L'eau doit être socialisée. La garantie de l'accès aux moyens des droits humains fondamentaux doit être assurée. Il faut la gratuité des premiers mètres cubes d'eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d'eau et d'énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L'eau de confort coûtera plus cher que l'eau pour boire et se laver. Le monde doit être aussi simple.

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