lundi 17 décembre 2012

François Hollande : le changement dans la continuité ?


La politique de François Hollande, notamment en matière économique, semble décevoir de plus en plus de Mariannautes. Ceux-ci s’interrogent sur la pertinence de maintenir un système électoral qui investit, au bout du compte et quel que soit le parti, un homme qui ne porte plus les idées du peuple qui l’a élu une fois celui-ci à la tête de l’Etat. 


« IL Y A DE QUOI ÊTRE DÉÇU DES PALINODIES INCESSANTES DEPUIS SIX MOIS. » JEAN LISSAC

François Hollande : le changement dans la continuité ?

Les attentes étaient élevées, l’amertume n’en est que plus forte. C’est un fait, François Hollande déçoit de plus en plus de Mariannautes : « Tant pis pour nous, nous avions le choix, et nous avons fait le mauvais », regrette ainsi Lionel MUTZENBERG. Principale désillusion : le candidat qui dénonçait la finance comme un ennemi à combattre lors du discours du Bourget se montre beaucoup moins vindicatif depuis qu’il se trouve à la tête de l’Etat : « Après un simulacre de renégociation du traité Merkozy, un traité libéral parmi tous les autres de l'UE, Hollande et son gouvernement a renoncé de son plein gré à se donner toute marge de manœuvre économique et sociale. On peut d'ores et déjà écrire la chronique d'un échec programmé ! » (Henri CORDING

On reproche globalement au président de ne pas mener une politique plus « à gauche », terme générique renfermant dans beaucoup de commentaires une connotation sociale. Pour Julien Dardenne, pis encore, il n’y aurait rien de socialiste au PS à l’exception du nom du parti : « On se réfère à un nom : Parti socialiste, mais c'est une usurpation, ses membres élus sont des notables friqués qui ignorent même le prix du pain, comme les nobles au moyen âge ! D'ailleurs qui se souvient de la photo du couple Hollande-Sarkozy posant pour la constitution européenne ? On voit bien qu'ils sont pareils : Gandrange, Florange, Traité européen, les 3% et la rigueur ! Tout est identique à la virgule près ! Qui se souvient de la guerre à la finance ? Pour aboutir à quoi ? Des dizaines de milliards de cadeaux aux « Pigeons » et à Mittal, et pour le peuple des dizaines de milliards d'impôts et la TVA de Sarkozy! Le soi-disant « PS »est un parti de droite, rien d'autre, le reste est une posture! Ou mieux : une imposture ! » 

LE VRAI CHANGEMENT, ON LE FAIT COMMENT ?

Si le président semble avoir oublié quelques unes de ses promesses de campagne en cours de route, cela ne constitue toutefois pas une rupture avec ses prédécesseurs : « Quel scoop, M. Hollande et son premier ministre ont menti ! M. Sarkozy a menti !
 Pour info, avant eux, les De Gaulle, Pompidou, Giscard et Mitterrand aussi », rappelle ainsi Melchior PANOSSIAN.« La seule révolution qui vaille, ce n'est pas de voter, même aux extrêmes, mais d'arrêter de donner une légitimité à tous ces gens qui ont perverti la démocratie et l'utilisent pour satisfaire leurs intérêts personnels. Les Jaures, les Blum, les Mendes-France c'est fini... Hélas, mille fois hélas... » 

Mais ne pas voter, de l’avis de Jacky EOUZAN, pourrait peut-être faire le jeu du gouvernement : « Aujourd'hui nous n'avons plus ni souveraineté monétaire (Euro), ni souveraineté budgétaire (soumission du budget à Bruxelles), ni souveraineté militaire (Otan), ni souveraineté judiciaire (affaire Aurore Martin). Les citoyens ne sont pas dupes. S’il ne vont plus voter, c'est qu'en face ils ont des larbins du système, qui se battent comme des chiffonniers pour gagner une place fort bien rémunérée, mais qui en réalité n'ont plus de pouvoirs. Pas étonnant si les gens s'abstiennent dans ces conditions, et ils seront de plus en plus nombreux comme aux US. C'est peut être le but de la manœuvre et ce que souhaitent les partisans du bipartisme, et son corollaire la politique de l'essuie glace. Cela éviterait de poser les véritables problèmes, de faire les bonnes analyses, et d'éclairer les citoyens. »

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