vendredi 20 janvier 2012

Si je perds le triple A, je suis mort

« Si je perds le triple A, je suis mort » expliquait Nicolas Sarkozy en novembre dernier. La France a été dégradée vendredi, et avec elle, un Président dont preuve est faite qu'au lieu de combattre la crise, son hyper austérité n'a fait que l'aggraver.
Mais le pouvoir ne veut pas lâcher prise. Une fois de plus, il tente de passer en force et de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La crise de la dette si on l'écoute, justifierait de nouveaux sacrifices. Nous souffrons d'un trop-plein de capitalisme devenu prédateur ? Pas de problème on va être « responsable » et réduire la voilure. Sauf qu'au lieu de s'attaquer au capital, la droite préconise de baisser les dépenses publiques, de s'en prendre aux salaires et au pouvoir d'achat.
Avec de tels remèdes en 20 ans la dette est passée de 60% à 82,3% du PIB en 2010, soit 1591,2 milliards d'euros. L'équivalent de ce que la France a versé aux banques privées depuis 1994, pour payer leurs intérêts ! S'il est donc des responsables, il faut les chercher du côté des marchés et de leurs officines politiques…
Un seul enseignement est à tirer du sommet sur l'emploi du 18 janvier : même s'il a prudemment retardé ses annonces, le gouvernement ne renonce pas à son objectif de baisse du coût du travail. Il attend le bon moment pour imposer de nouvelles saignées inspirées par le MEDEF : TVA sociale, fin de la durée légale du travail, attaque supplémentaire contre le système de sécurité sociale et les retraites ! C'est une offensive d'une ampleur sans précédent qui se prépare
Cette avalanche doit cesser. Basta Sarkozy !
Reste que le fait nouveau en ce début de semaine, n'est pas cette offensive réactionnaire. Il est qu'il s'est passé quelque chose à gauche depuis jeudi soir où 3,3 millions d'hommes et de femmes ont suivi Jean Luc Mélenchon sur F2, invité de l'émission « des paroles et des actes ».
Vendredi, ils étaient 6000 personnes en meeting à Nantes là où l'on en attendait 4000 ; durant le week-end, partout s'expriment des témoignages de soutien. Mercredi 18, des militants du Front de Gauche occupent les quatre sorties du site PSA Sochaux Montbéliard pour interdire l'entreprise à Marine Le Pen, venue y déverser sa haine sociale et raciale. Comme en échos, le soir en meeting à Metz, devant 3000 personnes, Jean Luc Mélenchon démonte point par point le programme de la candidate FN, et lance un appel aux ouvriers et employés, « ces invisibles » pour les clients du Fouquet's, de l'Etablishment et d'une gauche gouvernée par les notes de la fondation Terra Nova, que l'extrême droite tente de prendre en otage !
Le propre d'une dynamique naissante, c'est qu'elle vous aspire et vous pousse de l'avant. Depuis jeudi soir, beaucoup ont retrouvé la fierté d'être de gauche et l'envie d'y aller, tout simplement…
Ne nous en privons surtout pas !

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