mercredi 7 décembre 2011

Jean-Luc Mélenchon doit se trouver dans la cour des grands en 2012

Jean-Luc Mélenchon a réussi à prendre la tête de la gauche antilibérale à cinq mois de l'élection présidentielle française et rêve d'une percée dans la cour des grands.
Il est parvenu pour l'heure à éclipser ses concurrents trotskystes et à distancer la candidate écologiste, Eva Joly.
Le candidat du Front de gauche est en effet solidement ancré à 7% ou 7,5% dans les sondages.
L'ardeur du député européen sur le terrain, sa capacité à rassembler et, surtout, sa parole claire, une allusion au flou entretenu aux yeux de la gauche radicale par le candidat socialiste François Hollande.
Jean-Luc Mélenchon se veut en effet clairement à gauche et dénonce la logique de soumission des principaux leaders socialistes aux règles du marché. Il s'oppose également à la main récemment tendue par François Hollande aux centristes.
Face à lui, les candidats du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et de Lutte ouvrière, Philippe Poutou et Nathalie Artaud, en sont réduits pour l'instant à faire de la figuration.
Aucun d'eux ne dépasse 1% dans les récents sondages, alors qu'en 2002, leurs prédécesseurs, Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, avaient totalisé près de 10% des voix au premier tour, un score marquant une exception française pour des trotskystes.
Le retrait de la populaire Arlette Laguiller puis du très médiatique facteur du NPA Olivier Besancenot n'expliquent qu'en partie cet effondrement, d'autant qu'ils avaient déjà été victimes de l'érosion de leur électorat en 2007, avec 1,33% et 4,08% des voix respectivement.
Jean-Luc Mélenchon, doit en effet bénéficier du vote utile en ces temps de crise.
Il est totalement en campagne depuis des semaines et il rencontre un réel succès sur le terrain. Il est celui qui rassemble le plus dans ses meetings, comme les 2.000 à 3.000 personnes présentes la semaine dernière à Talence (Gironde). C'est d'ailleurs à Talence qu'il s'est fixé jeudi dernier pour objectif ambitieux de devancer le candidat PS.
Parallèlement, le programme du candidat et du Front de gauche s'est vendu à 250.000 exemplaires.
Toute la difficulté est de faire passer l'idée qu'il ne suffit pas de voter socialiste pour battre Nicolas Sarkozy.
Il faut mettre la question sociale au coeur de la campagne.

Beaucoup d'électeurs doutent et sont dans une situation de trouble, notamment à l'égard de François Hollande. Il est un concurrent et non un adversaire et une rencontre avec Jean-Luc Mélenchon serait la clé d'une victoire de la gauche en 2012. Mais le dirigeant socialiste a répondu mardi qu'il n'était pas favorable à ce type de confrontation au sein de la gauche..

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